vendredi 25 septembre 2009

La cellule de risque en SdM, changera, changera pas?

Holà, un deuxième post et je vais parler d'un sujet controversé!
Les cellules de crises en Salle de marchés. Déjà, dimanche sur M6, il passait un reportage sur les traders. Comme d'habitude, aucun trader interviewé mais des brokers ou des sociétés d'investissements long terme, ce qui donne encore une fois un reportage biaisé.

Le seul point interessant était sur la gestion du risque de nos jours dans les SdM, les avis étaient nettement divergents selon les interviewés.
Bon, ben même si je suis pas passé sur M6, voilà ce que j'en pense.

Déjà, avant de parler de cellule du risque, il faut savoir si on peut déjà gérer le risque de façon optimale. Ma réponse est clairement non. Tous les outils de gestions de risques se basent sur des données historiques (soit explicitement comme avec les matrices de variances covariances, soit de façon moins claire comme avec des modèles multi facteurs.). après il existe des modèles créés pour suivre les mouvements possibles des actifs dans le book. Le seul souci, c'est que ces modèles doivent pouvoir répliquer les mouvements passés (sinon comment pourrait-on justifier l'utilisation de ce modèle), mais on sait que le futur peut réserver pas mal de surprises, non prises en compte dans le modèle. On ne peut donc pas affirmer après un calcul de risque, que notre mesure soit correcte! Le but est de s'approcher le plus de la réalité, mais l'erreur d'approximation ne peut jamais être calculée à priori. Il faut attendre la catastrophe pour s'en rendre compte.

Le deuxième point est plus sur l'intérêt des différents desk de la salle. Les bulles sont espacées de quelques années (si deux se suivent, on peut considérer que c'est la même qui se prolonge). Donc, pendant le laps de temps entre deux bulles, les traders peuvent tenter de gagner le plus pour toucher leur bonus (et ainsi travailler pour leur banque). S'il y a une crise, le risque devient systématique, c'est à dire que toutes les banques sont touchées, même si leurs comptes sont propres, et donc le trader ne va pas recevoir de bonus cette année là (et peut être les suivantes) quel que soit sont résultat. Les chefs de desk (ainsi que les dirigeants qui savent qu'ils seront aussi touchés par la crise systémique) encouragent donc à faire le plus de profit pendant ce laps de temps entre deux bulles. Il convient donc de ne pas augmenter les capacités des cellules de risque afin de ne pas limiter les prises de risque des traders.

C'est très largement résumé, mais sinon l'article serait trop long. En plus, ceci ne reflète que ma pensée, il ne faut pas le prendre pour acquis. Il faut aussi voir un certain autre point. Est ce que c'est parce que la cellule de risque n'a presque aucun pouvoir que le trader lui même ne va pas autogérer son risque? Là il en vient une question d'éthique et de morale qu'il faudrait mieux inculquer à nos chères têtes blondes au lieu de leur dire qu'ils sont l'élite de la nation et qu'il est temps d'avoir le melon puisqu'ils ont intégré une école prestigieuse (ou pas d'ailleurs, mais c'est une autre histoire).

Allez, le prochain post sur la finance sera sur ces chers requins de 20 ans qui ne jurent que par leur montre ou par leur blackberry. Mais d'abord quelques posts un peu plus cools...

1 commentaire:

  1. Un Billet réaliste sur le monde de la finance. Je ne sais pas si l'opinion est répandue chez les traders, mais chez les économistes, la prétention à pouvoir prédire les choses est assez ancrée dans la profession.

    Nox

    RépondreSupprimer